Chief Minister N. Chandrababu Naidu said on Wednesday that a Christian Finance Corporation would be set up with a corpus fund of Rs.10 crore to extend financial assistance to entrepreneurs from the community. Mr. Naidu was addressing Christian leaders from various denominations at the High Tea arranged on Christmas eve here.
MORE INFORMATION HERE
Identification and analysis of the actors, practices and activities related to Christian finance - Identification et analyse des acteurs, pratiques et activités de la finance chrétienne
2014/12/28
2014/12/15
Meeschaert AM/Communauté Saint Martin: "Existe-t-il une finance catholique ?"
La société de gestion d'actifs Meeschaert AM a publié, début décembre, sur son site internet, des informations détaillées sur les fondements financiers et éthiques de son fonds d'investissement Proclero. Ce fonds de partage vise à contribuer au financement de la formation des prêtres de la Communauté Saint-Martin, tous sont mis à la disposition des diocèses qui en ont besoin pour la mission. Deux régimes sont prévus: soit le souscripteur ne partage rien pour la formation des prêtres mais c'est Meeschaert AM qui reverse une quote-part significative (30 à 50 %) de sa rémunération de gérant (1 %) à la Communauté Saint-Martin pour la formation de ses prêtres ("Part C") ; soit, en plus, le souscripteur reverse 70 % des revenus de son placement à la Communauté Saint-Martin pour la formation de ses prêtres ("Part D").
Sur le site internet de présentation, dans un premier onglet intitulé "questions pratiques", sont présentés les caractéristiques du fonds Proclero, sa politique d'investissement, ses critères éthiques... Dans un second onglet intitulé "questions fondamentales", sont exposés les rapports entre l'Eglise et la Finance. Il est notamment répondu à la question : "Existe-t-il une finance catholique ?"
Voici la réponse que nous reproduisons in extenso et qui semble avoir été rédigée en concertation avec la Communauté Saint Martin:
"On parle aujourd’hui couramment de « finance catholique », sur le modèle de l’appellation « finance islamique », laquelle a reçu une reconnaissance officielle en France à partir de 2008. La finance catholique serait alors aux catholiques ce que la finance islamique est aux musulmans. Pourtant, cette expression de « finance catholique », pour commode qu’elle soit, est inadéquate pour décrire ce que l’Église catholique entend promouvoir comme type de finance. Pourquoi ? Parce que les critères mis en avant par l’Église catholique s’agissant du monde de la finance ne sont pas confessionnels, mais éthiques.
Ce qui préoccupe l’Église catholique s’agissant de la finance est qu’elle soit au service de l’homme, de tout homme et de tout l’homme. Il n’est pas spécifiquement catholique de dénoncer, comme le fait le pape François, l’idolâtrie de l’argent et la « dictature de l’économie dépourvue de visage et d’objectif véritablement humain ». Si l’Église catholique s’engage ainsi pour une finance dont l’humain soit le centre, c’est en tant qu’ « experte en humanité », comme le disait le pape Paul VI : le but de l’Église catholique n’est donc pas de constituer une « finance catholique », mais de promouvoir tout ce qui peut contribuer à réconcilier finance et dignité de l’homme, par-delà les différences confessionnelles".
En d'autres termes, selon ce texte, il n'existerait pas de "finance catholique" stricto sensu, puis qu’aucun produit financier n'est, de nos jours, labellisé officiellement par l'Eglise (pour ce faire, une commission certificatrice serait nécessaire). Par conséquent, il existerait, pour le moment, seulement une "finance catho-compatible" dans la mesure où certains produits financiers, comme le fonds Proclero ou le fonds Oddo Partage sont respectueux de la Doctrine Sociale de l'Eglise.
ACdlV
VOIR LE SITE DU FONDS PROCLERO...
Sur le site internet de présentation, dans un premier onglet intitulé "questions pratiques", sont présentés les caractéristiques du fonds Proclero, sa politique d'investissement, ses critères éthiques... Dans un second onglet intitulé "questions fondamentales", sont exposés les rapports entre l'Eglise et la Finance. Il est notamment répondu à la question : "Existe-t-il une finance catholique ?"
Voici la réponse que nous reproduisons in extenso et qui semble avoir été rédigée en concertation avec la Communauté Saint Martin:
"On parle aujourd’hui couramment de « finance catholique », sur le modèle de l’appellation « finance islamique », laquelle a reçu une reconnaissance officielle en France à partir de 2008. La finance catholique serait alors aux catholiques ce que la finance islamique est aux musulmans. Pourtant, cette expression de « finance catholique », pour commode qu’elle soit, est inadéquate pour décrire ce que l’Église catholique entend promouvoir comme type de finance. Pourquoi ? Parce que les critères mis en avant par l’Église catholique s’agissant du monde de la finance ne sont pas confessionnels, mais éthiques.
Ce qui préoccupe l’Église catholique s’agissant de la finance est qu’elle soit au service de l’homme, de tout homme et de tout l’homme. Il n’est pas spécifiquement catholique de dénoncer, comme le fait le pape François, l’idolâtrie de l’argent et la « dictature de l’économie dépourvue de visage et d’objectif véritablement humain ». Si l’Église catholique s’engage ainsi pour une finance dont l’humain soit le centre, c’est en tant qu’ « experte en humanité », comme le disait le pape Paul VI : le but de l’Église catholique n’est donc pas de constituer une « finance catholique », mais de promouvoir tout ce qui peut contribuer à réconcilier finance et dignité de l’homme, par-delà les différences confessionnelles".
En d'autres termes, selon ce texte, il n'existerait pas de "finance catholique" stricto sensu, puis qu’aucun produit financier n'est, de nos jours, labellisé officiellement par l'Eglise (pour ce faire, une commission certificatrice serait nécessaire). Par conséquent, il existerait, pour le moment, seulement une "finance catho-compatible" dans la mesure où certains produits financiers, comme le fonds Proclero ou le fonds Oddo Partage sont respectueux de la Doctrine Sociale de l'Eglise.
ACdlV
VOIR LE SITE DU FONDS PROCLERO...
2014/12/10
« Finances catholiques » : la doctrine française en pleine inspiration ! / "Catholic Finances" : the French doctrine in full inspiration!
Dans une très savante note de lecture publiée cette année dans le quatrième numéro de la revue Société, Droit et Religions[1], Jean-François Boudet, maître de conférences en droit public à l’Université Paris Descartes et auteur de nombreux ouvrages, fait le point, inter alia, sur l’évolution récente de la doctrine francophone dans le domaine « des » [2] finances catholiques.
Ainsi, et parmi d’autres, Monsieur de Lauzun a contribué à identifier les sources de l’argent dans les Evangiles et dans la doctrine sociale de l’Eglise, et il témoigne « avec intelligence et engagement personnel » des fondements et des pratiques de la finance d’une part et « des outils financiers qui ne sont selon lui jamais neutres d’autre part »[3]. Madame Jonveaux a, quant à elle, étudié l’économie monastique à partir d’une enquête sociologique et historique[4]. Monsieur Sitbon expose « en quoi la Bible est porteuse d’un modèle économique de développement qui repose sur la solidarité »[5] lorsque Monsieur Seyer s’intéresse plus spécialement aux comportements du chrétien face à l’argent[6] et que Monsieur Cuny de la Verryère recherche, pour sa part, les fondements de la finance catholique en parallèle de la finance islamique.
En ce qui concerne ce dernier ouvrage, Monsieur Boudet poursuit son analyse en affirmant que, malgré plusieurs critiques, le résultat est « manifestement une réussite et l’on pourrait fort bien qualifier l’ouvrage de véritable thèse en ce sens où M. Cuny de la Verryère défend une idée à laquelle il convient ou non d’adhérer (et ce, d’autant que son essai comprend plusieurs annexes, textes et documents à l’appui de sa démonstration ainsi qu’un glossaire et une bibliographie des sources utilisées). L’ouvrage est accessible aux étudiants, aux universitaires ou aux praticiens et nul besoin d’être chrétien pour comprendre l’entreprise multidisciplinaire menée. Il s’agit donc d’un travail capital qui dépasse la seule réflexion théologique pour essayer de définir ce qu’est la finance catholique à travers l’histoire, l’économie, le droit ou la dogmatique catholique » [7].
Ainsi, et parmi d’autres, Monsieur de Lauzun a contribué à identifier les sources de l’argent dans les Evangiles et dans la doctrine sociale de l’Eglise, et il témoigne « avec intelligence et engagement personnel » des fondements et des pratiques de la finance d’une part et « des outils financiers qui ne sont selon lui jamais neutres d’autre part »[3]. Madame Jonveaux a, quant à elle, étudié l’économie monastique à partir d’une enquête sociologique et historique[4]. Monsieur Sitbon expose « en quoi la Bible est porteuse d’un modèle économique de développement qui repose sur la solidarité »[5] lorsque Monsieur Seyer s’intéresse plus spécialement aux comportements du chrétien face à l’argent[6] et que Monsieur Cuny de la Verryère recherche, pour sa part, les fondements de la finance catholique en parallèle de la finance islamique.
En ce qui concerne ce dernier ouvrage, Monsieur Boudet poursuit son analyse en affirmant que, malgré plusieurs critiques, le résultat est « manifestement une réussite et l’on pourrait fort bien qualifier l’ouvrage de véritable thèse en ce sens où M. Cuny de la Verryère défend une idée à laquelle il convient ou non d’adhérer (et ce, d’autant que son essai comprend plusieurs annexes, textes et documents à l’appui de sa démonstration ainsi qu’un glossaire et une bibliographie des sources utilisées). L’ouvrage est accessible aux étudiants, aux universitaires ou aux praticiens et nul besoin d’être chrétien pour comprendre l’entreprise multidisciplinaire menée. Il s’agit donc d’un travail capital qui dépasse la seule réflexion théologique pour essayer de définir ce qu’est la finance catholique à travers l’histoire, l’économie, le droit ou la dogmatique catholique » [7].
***
In a very erudite book review published this
year in the fourth issue of the journal Society, Law and Religion,
Jean-François Boudet, professor in public law at the Paris Descartes University
and author of many books, took stock, inter alia, on recent developments in
the French doctrine in the field "of" Catholic finances.
Thus, among others, Mr de Lauzun helped to
identify the sources of money in the Gospels and in the social doctrine of the
Church, and it shows "with intelligence and personal commitment" the
foundations and financial practices on the one hand and the "financial
tools that are never neutral in his other hand." Mrs Jonveaux has,
meanwhile, studied the monastic economy through sociological and historical
investigations. Mr. Sitbon set out "that the Bible carries an economic
model of development based on solidarity" whereas Mr. Seyer is interested
especially in Christian behavior towards money and Mr. Cuny de la Verryère’searches
concern the foundations of the Catholic finance in parallel to Islamic finance.
Regarding the latter work, Mr. Boudet continues
its analysis by stating that, despite many critics, the result is "clearly
a success and could well be a thesis work in the sense that Mr. Cuny de la Verryère
defends an idea (and, especially, his essay includes several appendices, texts
and documents in support of his argument and a glossary and a bibliography of
sources used). The book is accessible to students, scholars or practitioners
and no need to be a Christian to understand this multidisciplinary undertaking.
It is therefore an important work that goes beyond the theological reflection
to try to define what is the Catholic finance throughout history, economics,
law and Catholic dogma. "
ACdlV
ACdlV
PLUS DE REFERENCES DOCTRINALES/ MORE DOCTRINAL REFERENCES...
________________________________________________
1- Boudet J.-F. (2014), « Note de lecture sur Antoine R. Cuny De La Verryère, Finance catholique. Au fondement de la finance éthique et solidaire », in Revue Société, Droit & Religions, n°4/2014, p.145-150.
2- Boudet J.-F., ibid., p. 146
3- Lauzun (de) P. (2012), Finance : un regard chrétien (de la banque médiévale à la mondialisation financière), Embrasure, Paris.
4- Jonveaux I. (2013), Le monastère au travail. Le royaume de Dieu au défi de l’économie. Préface D. Hervieu-Léger, Paris, 615 p.
5- Sitbon R. (2013), L’économie selon la Bible. Vers un modèle de développement. Préface J. Eisenberg, Eyrolles, Paris, 237 p.
6- Seyer V. (2012), L’argent dans nos vies de chrétiens, Le Laurier, Pars, n°285, 104 p.
7- Boudet J.-F., ibid., p. 147.
2014/12/04
Nouvelle politique d'investissement du Vatican: prudence et efficacité
Dans un récent entretien accordé au journal Catholic Herald, le cardinal George Pell, a mis en lumière les progrès réalisés dans la réforme des finances du Vatican, dont il est le fer de lance.
Il a, par ailleurs, annoncé que les investissements réalisés par le Vatican "seront effectués par le biais du Vatican Asset Management, contrôlé par un comité d'experts. La société de gestion proposera une large gamme de produits de placement éthiques, avec des degrés de risque et des rendements variables, susceptibles d'être choisis par les organismes de l'Eglise tels que les congrégations.
La prudence sera la priorité, plutôt que la recherche de rendements élevés mais risqués, afin d'éviter des pertes excessives en période de turbulences".
Cependant, le cardinal a précisé que "les donateurs s'attendent que leurs donations soient traitées efficacement et honnêtement, de sorte que les meilleurs rendements soient obtenus pour financer les œuvres de l'Eglise, en particulier celles qui visent à la prédication de l'Evangile et l'aide aux pauvres. Une Eglise pour les pauvres ne doit pas être mal géré."
ACdlV
(Source: http://www.catholicherald.co.uk/issues/december-5th-2014/the-days-of-ripping-off-the-vatican-are-over)
Il a, par ailleurs, annoncé que les investissements réalisés par le Vatican "seront effectués par le biais du Vatican Asset Management, contrôlé par un comité d'experts. La société de gestion proposera une large gamme de produits de placement éthiques, avec des degrés de risque et des rendements variables, susceptibles d'être choisis par les organismes de l'Eglise tels que les congrégations.
La prudence sera la priorité, plutôt que la recherche de rendements élevés mais risqués, afin d'éviter des pertes excessives en période de turbulences".
Cependant, le cardinal a précisé que "les donateurs s'attendent que leurs donations soient traitées efficacement et honnêtement, de sorte que les meilleurs rendements soient obtenus pour financer les œuvres de l'Eglise, en particulier celles qui visent à la prédication de l'Evangile et l'aide aux pauvres. Une Eglise pour les pauvres ne doit pas être mal géré."
ACdlV
(Source: http://www.catholicherald.co.uk/issues/december-5th-2014/the-days-of-ripping-off-the-vatican-are-over)
2014/12/01
Ausbildung bei einer kirchlichen Bank
Banken und Kirche – passt das zusammen? Schließlich
gelten Banken seit der Wirtschaftskrise vor zwei Jahren als die Repräsentanten
des Raubtierkapitalismus. Passt das mit einem christlichen Weltbild zusammen?
Mit der viel gepredigten Nächstenliebe?
Ja, findet Claudia Fleu. Die heute 25-Jährige hat bei
der katholischen Pax-Bank ihre Ausbildung gemacht und ist seit 2009
Privatkundenberaterin in Trier. Dass sie ihre Ausbildung bei einer kirchlichen
Bank machte, war kein Zufall: "Ich fühle mich der katholischen Kirche
zugehörig und identifiziere mich mit dem christlichen Weltbild."
Bewusst habe sie sich für eine Genossenschaftsbank
entschieden, stehen hier doch die Menschen im Vordergrund des Geschäftsmodells.
Eine kirchliche Bank sei in einer Nische tätig und setze besondere Akzente in
der Kundenorientierung und Betreuung - besonders spannend, sagt Claudia Fleu.
"Wenn man zum Beispiel mit Ordensschwestern zutun hat, sieht man die
Notwendigkeit des wirtschaftlichen Handelns einmal aus einer ganz anderen
Perspektive." Das sind die Art von Kunden, mit denen der Otto-Normalbanker
eher selten zu tun hat. Versteht sich von selbst, dass eine Nonne eine andere
Beratung braucht (und will) als Nachwuchsmanager Hinz oder Kunz.
2014/10/31
OFCCFO : deux ans déjà !
L'OFCCFO fêtant ses deux années d'existence, l'occasion nous est donnée de souligner la difficulté de créer des entreprises. L'histoire financière témoigne que tous les projets de création de banques chrétiennes sont loin d'avoir été couronnés de succès.
Il suffit de se remémorer, en France, l'histoire de l'Union Générale pour s'en convaincre. Parfois, la plan de création s'est même arrêté au stade du projet, comme l'illustre l'anecdote relatée dans la "Revue des publications historiques de la Suisse romande : 1922-1923".
Au XVIIème siècle, en Suisse, un sieur Théophile du Pineau, gentilhomme protestant et parisien, voulut créer à Genève, sous le nom de "Banque chrétienne", un établissement qui tenait à la fois de l'assurance vieillesse et de la tontine; son projet rencontra l'appui du général Jean de Balthazar; le Conseil de Genève accorda en 1675 un brevet pour la création de sa banque ; mais l'affaire n'eut pas d'autre suite si ce n'est de fournir à M. Jean-Pierre Ferrier la matière d'un amusant article (Jean-P. Ferrier, La Banque chrétienne de Genève, 1675, Almanach paroissial, Genève, 1924, p. 55-61).
Au cours de ces deux années, l'OFCCFO, qui fonctionne sur la base du volontariat, a réussi à enrichir son site internet. La fréquentation de celui-ci est en augmentation constante, soutenue par une actualité riche et une prise de conscience progressive de la réalité de la finance chrétienne.
Dans les années à venir, l'OFCCFO aimerait continuer à développer ses activités, notamment en améliorant ses moyens d'analyse, de synthèse et de diffusion. Nous voudrions être en mesure d'organiser des colloques, de proposer des formations et d'offrir une structure de financement de projets. Mais pour atteindre ces objectifs, nous aurons besoin du soutien de toutes les bonnes volontés.
Par conséquent, n'hésitez pas à prendre contact avec notre équipe afin de proposer un article, ou pour améliorer notre site, ou encore pour nous aider à trouver des sources de financement.
En vous remerciant pour votre fidélité,
Antoine Cuny de la Verryère
President of the OFCCFO
Il suffit de se remémorer, en France, l'histoire de l'Union Générale pour s'en convaincre. Parfois, la plan de création s'est même arrêté au stade du projet, comme l'illustre l'anecdote relatée dans la "Revue des publications historiques de la Suisse romande : 1922-1923".
Au cours de ces deux années, l'OFCCFO, qui fonctionne sur la base du volontariat, a réussi à enrichir son site internet. La fréquentation de celui-ci est en augmentation constante, soutenue par une actualité riche et une prise de conscience progressive de la réalité de la finance chrétienne.
Dans les années à venir, l'OFCCFO aimerait continuer à développer ses activités, notamment en améliorant ses moyens d'analyse, de synthèse et de diffusion. Nous voudrions être en mesure d'organiser des colloques, de proposer des formations et d'offrir une structure de financement de projets. Mais pour atteindre ces objectifs, nous aurons besoin du soutien de toutes les bonnes volontés.
Par conséquent, n'hésitez pas à prendre contact avec notre équipe afin de proposer un article, ou pour améliorer notre site, ou encore pour nous aider à trouver des sources de financement.
En vous remerciant pour votre fidélité,
***
The OFCCFO celebrating its two years of existence, we are given the opportunity to point out the difficulty of creating businesses. Financial history shows that all of the creations of Christian banking projects were far from being all successful.
Just remember, in France, the history of the General Union to be convinced. Sometimes the creation plan even stopped at the design stage, as illustrated by the story told in the "Journal of Historical Publications Switzerland: 1922-1923."
In the seventeenth century, Switzerland, Mr. Théophile Pineau, Protestant gentleman from Paris, wanted to create in Geneva under the name "Christian Bank", a facility holding both old-age insurance and tontine; the project met the support of General Jean Balthazar; the Council of Geneva in 1675 granted a license for the creation of its bank; but the case had no further action except to provide Mr. Jean-Pierre Ferrier matter for a caustic article (Jean-P. Ferrier, 1675, parish Almanac Geneva, 1924, p. 55-61).
During these two years, OFCCFO, which operates on a voluntary basis, managed to enrich its website. Number of visits has been constantly increasing, supported by a rich news and gradual public awareness of the reality of the Christian finance.
In the coming years, OFCCFO would like to continue to make its business growing, including improving its means of analysis, synthesis and diffusion. We would like to be able to organize seminars, provide trainings and project financing structures. But to achieve these objectives, we will need the support of all people of goodwill.
Therefore, do not hesitate to contact our team to submit an article or to improve our site, or to help us find funding sources.
Thank you you for following us,
President of the OFCCFO
2014/09/30
RDC - La Banque catholique prend forme
En République Démocratique du Congo (RDC), le projet de création d’une institution bancaire par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), grâce à un partenariat avec l’opérateur téléphonique Vodacom, se précise, avec la construction d’un immeuble devant l’abriter et la sensibilisation des fidèles.
Afin de se doter de moyens adéquats pour son action socio-économique, l’Eglise catholique a conclu un marché avec Vodacom. Il consiste en la mise à circulation de cartes Sim spéciales dont les bénéfices de la vente seront reversés aux catholiques pour constituer le capital de la banque en gestation. Le rôle de l’Eglise catholique dans cet accord est celui d’intermédiaire et de grossiste pour écouler les puces auprès des fidèles moyennant une commission.
La CENCO, dont les besoins d’actions caritatives et sociales s’accroissent, entend se doter d’un outil de financement efficace, inspiré de l’exemple du Vatican. Mais pour le moment, aucune information ne filtre sur le capital attendu de la future banque, le début effectif de ses activités, son positionnement sur le marché congolais et sa couverture nationale. Seules, ont été fournies, des indications sur la sensibilisation des catholiques et leur implication dans l’achat des cartes Sim ainsi que l’état d’avancement satisfaisant des travaux du bâtiment devant abriter le siège national de cette banque, un immeuble de trois niveaux, dans la commune de la Gombe.
POUR EN SAVOIR PLUS...
Afin de se doter de moyens adéquats pour son action socio-économique, l’Eglise catholique a conclu un marché avec Vodacom. Il consiste en la mise à circulation de cartes Sim spéciales dont les bénéfices de la vente seront reversés aux catholiques pour constituer le capital de la banque en gestation. Le rôle de l’Eglise catholique dans cet accord est celui d’intermédiaire et de grossiste pour écouler les puces auprès des fidèles moyennant une commission.
La CENCO, dont les besoins d’actions caritatives et sociales s’accroissent, entend se doter d’un outil de financement efficace, inspiré de l’exemple du Vatican. Mais pour le moment, aucune information ne filtre sur le capital attendu de la future banque, le début effectif de ses activités, son positionnement sur le marché congolais et sa couverture nationale. Seules, ont été fournies, des indications sur la sensibilisation des catholiques et leur implication dans l’achat des cartes Sim ainsi que l’état d’avancement satisfaisant des travaux du bâtiment devant abriter le siège national de cette banque, un immeuble de trois niveaux, dans la commune de la Gombe.
POUR EN SAVOIR PLUS...
2014/09/10
USA: les chrétiens ne veulent plus financer la ''débauche''
Des centaines de milliers de chrétiens se rebellent contre
le président Obama et contournent sa réforme de santé en optant pour des
coopératives chrétiennes qui prônent légalement l'entraide entre "bons
chrétiens".
C'est au nom de leur liberté de conscience que de nombreux
chrétiens refusent, corps et âmes, d'adhérer à la réforme de la santé,
instituée par le président Barack Obama.
2014/08/15
Consécration officielle de la "Finance Catholique"/ Official recognition of "Catholic finance"
Le mardi 8 Juillet 2014, la Banque du Vatican (IOR) a présenté ses états financiers pour l'exercice 2013 et confirmé la nommination du Français Jean-Baptiste de Franssu pour succéder à l'Allemand Ernst von Freyberg à la tête de l'IOR.
L'IOR a, par ailleurs, annoncé la "phase 2" de sa réforme, les quelques 19.000 comptes de la banque ayant été épluchés. Dans les trois prochaines années, les statuts de l'IOR seront modifiés et ses activités redéfinies suivant trois priorités:
1- Renforcer son modèle économique;
2- Transférer ses actifs financiers vers une nouvelle entité chargée de leur gestion et dont la dénomination peut être traduite en français par "Société de Gestion d'Actifs Vaticane" (Vatican Asset Management, VAM);
3- Concentrer ses activités sur le conseil financier et les services de paiement pour le clergé, les congrégations, les diocèses et les employés laïcs du Vatican.
Outre la création d'une société de gestion d'actifs financiers catholique, Monsieur Ernst von Freyberg, président du Conseil de surveillance, a déclaré que "tout avait été entrepris pour faire de l'IOR un fournisseur de services d'excellence dans le milieu de la finance catholique".
L'OFCCFO se félicite de l'utilisation explicite, pour la première fois, de l'expression "finance catholique" par un haut responsable de la première banque chrétienne au monde. Bien que le concept de "finance islamique" ait toujours été d'usage, l'expression "finance catholique" était, quant à elle, restée un sujet de controverse doctrinale. Mais l'extension progressive du champ de la Doctrine Sociale de l'Eglise catholique romaine vers les questions d'ordre économique et financière, associée au recensement factuel de multiples acteurs catholiques financiers, de principes moraux-financiers, de règles déontologiques ou encore d'opérations financières catholiques (cf. l'ouvrage d'Antoine Cuny de la Verryère "Finance catholique" paru en juillet 2013) ne pouvait aboutir, tôt ou tard, qu'à la consécration de l'expression "finance catholique" pour désigner les activités financières conformes aux dogmes catholiques et destinées à gérer les flux financiers de façon plus humaine et plus juste.
Aussi, l'OFCCFO suivra-t-il avec grand intérêt les moyens qui seront mis en oeuvre pour refléter, dans les prochaines règles d'organisation et d'investissement de l'IOR et du VAM, le volontarisme de l'Eglise en matière économique et sociale.
ACdlV
L'IOR a, par ailleurs, annoncé la "phase 2" de sa réforme, les quelques 19.000 comptes de la banque ayant été épluchés. Dans les trois prochaines années, les statuts de l'IOR seront modifiés et ses activités redéfinies suivant trois priorités:
1- Renforcer son modèle économique;
2- Transférer ses actifs financiers vers une nouvelle entité chargée de leur gestion et dont la dénomination peut être traduite en français par "Société de Gestion d'Actifs Vaticane" (Vatican Asset Management, VAM);
3- Concentrer ses activités sur le conseil financier et les services de paiement pour le clergé, les congrégations, les diocèses et les employés laïcs du Vatican.
Outre la création d'une société de gestion d'actifs financiers catholique, Monsieur Ernst von Freyberg, président du Conseil de surveillance, a déclaré que "tout avait été entrepris pour faire de l'IOR un fournisseur de services d'excellence dans le milieu de la finance catholique".
L'OFCCFO se félicite de l'utilisation explicite, pour la première fois, de l'expression "finance catholique" par un haut responsable de la première banque chrétienne au monde. Bien que le concept de "finance islamique" ait toujours été d'usage, l'expression "finance catholique" était, quant à elle, restée un sujet de controverse doctrinale. Mais l'extension progressive du champ de la Doctrine Sociale de l'Eglise catholique romaine vers les questions d'ordre économique et financière, associée au recensement factuel de multiples acteurs catholiques financiers, de principes moraux-financiers, de règles déontologiques ou encore d'opérations financières catholiques (cf. l'ouvrage d'Antoine Cuny de la Verryère "Finance catholique" paru en juillet 2013) ne pouvait aboutir, tôt ou tard, qu'à la consécration de l'expression "finance catholique" pour désigner les activités financières conformes aux dogmes catholiques et destinées à gérer les flux financiers de façon plus humaine et plus juste.
Aussi, l'OFCCFO suivra-t-il avec grand intérêt les moyens qui seront mis en oeuvre pour refléter, dans les prochaines règles d'organisation et d'investissement de l'IOR et du VAM, le volontarisme de l'Eglise en matière économique et sociale.
***
On Tuesday, July 8, 2014, the Vatican Bank (IOR) presented its financial statements for fiscal 2013 and confirmed the nommination of Jean-Baptiste Franssu to succeed Ernst von Freyberg at the head of the IOR.
The IOR has also announced the "phase 2" of its reform, as 19 000 bank accounts have been cleaned. In the next three years, the statutes and activities of the IOR will be modified and redefined following these priorities:
1- Strengthen its business model;
2. Transfer its financial assets to a new entity named Vatican Asset Management ;
3- Focus its activities on the financial advice and payment services for the clergy, congregations, dioceses and lay employees of the Vatican.
In addition, Mr. Ernst von Freyberg, Chairman of the Supervisory Board, said that "Through this work we have lad the ground for a new team to make the IOR a
truly outstanding service provider in Catholic finance”.
The OFCCFO welcomes the explicit use for the first time, of the terms "Catholic finance" by a senior official of the first Christian bank in the world. Although the concept of "Islamic finance" has always been used, the wording "Catholic finance" was, meanwhile, remaining subject to doctrinal controversy. But the progressive extension of the scope of the Social Doctrine of the Catholic Church towards issues of economic and financial order, associated to the factual inventory of multiple financial actors and Catholic moral-financial principles (see the work of Antoine Cuny Verryère "Finance Catholic" published in July 2013) should trigger the consecration of the concept of "Catholic finance" to describe all the financial activities compliant with the Catholic dogma.
The OFCCFO will follow with great interest the means that will be implemented to reflect in the coming rules of organization and investment of the IOR and VAM, the voluntarism of the Church in economic and social areas.
ACdlV
2014/07/25
LCL : une banque anti-catholique ?
Jugée trop catholique, la maison Laudate, spécialisée dans la vente de bijoux religieux, doit retirer tous les logos aux couleurs de la banque LCL (anciennement Crédit Lyonnais) de son site Internet. En représailles, des clients et des congrégations ferment leurs comptes.
Suite à l’émoi provoqué par l’affaire Laudate, Olivier Tassain, responsable du service de presse de la banque, a tenu à répondre à Famille Chrétienne. Pour lui, il ne s’agit aucunement d’une volonté de discriminer une entreprise catholique, mais simplement d’appliquer les « règles de neutralité » à laquelle est tenu son établissement bancaire.
Pour Olivier Tassain, « l’obligation de neutralité implique que le logo de LCL n’apparaisse pas pour toute entreprise ou association à caractère politique, syndical et religieux ». Il ajoute : « Les établissements de crédit sont toujours contraints d’observer certaines obligations déontologiques, et notamment de neutralité vis-à-vis de toute association ou entreprise politique, syndicale ou religieuse, quelle que soit évidemment la confession religieuse ».
« Nous travaillons avec des fonds éthiques, comme Hymnos créé avec l’aide de congrégations religieuses, poursuit Olivier Tassain. Et nous sommes partenaires d’œuvres comme Habitat et Humanisme du Père Devert ou les Orphelins apprentis d’Auteuil. Tous ceux qui connaissent l’histoire de la banque savent que nous sommes heureux de travailler avec les catholiques. »
POUR EN SAVOIR PLUS...
Suite à l’émoi provoqué par l’affaire Laudate, Olivier Tassain, responsable du service de presse de la banque, a tenu à répondre à Famille Chrétienne. Pour lui, il ne s’agit aucunement d’une volonté de discriminer une entreprise catholique, mais simplement d’appliquer les « règles de neutralité » à laquelle est tenu son établissement bancaire.
Pour Olivier Tassain, « l’obligation de neutralité implique que le logo de LCL n’apparaisse pas pour toute entreprise ou association à caractère politique, syndical et religieux ». Il ajoute : « Les établissements de crédit sont toujours contraints d’observer certaines obligations déontologiques, et notamment de neutralité vis-à-vis de toute association ou entreprise politique, syndicale ou religieuse, quelle que soit évidemment la confession religieuse ».
« Nous travaillons avec des fonds éthiques, comme Hymnos créé avec l’aide de congrégations religieuses, poursuit Olivier Tassain. Et nous sommes partenaires d’œuvres comme Habitat et Humanisme du Père Devert ou les Orphelins apprentis d’Auteuil. Tous ceux qui connaissent l’histoire de la banque savent que nous sommes heureux de travailler avec les catholiques. »
POUR EN SAVOIR PLUS...
2014/07/24
France : Loi sur l’Economie Sociale et Solidaire
Fruit d’un intense travail de concertation et un an après sa présentation en Conseil des Ministres le 24 juillet 2013, la loi sur l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) a été promulguée par le Président de la République le 31 juillet 2014 et publiée au Journal Officiel .
C’est ainsi 10% du PIB et plus de 2,3 millions de salariés, réunis par des valeurs communes, qui voient leurs moyens de développement renforcés.
La loi ESS permet de faire connaître aux citoyens le périmètre de l’Economie sociale et solidaire pour favoriser leur implication dans ce mode innovant d’entreprendre et initier un véritable changement d’échelle. En effet, ce nouveau mode d’entreprendre permet de concilier un développement économique avec les salariés et en lien avec les territoires. La notion d’entreprise de l’ESS regroupe les acteurs historiques de l’économie sociale - à savoir les associations, les mutuelles, les coopératives et les fondations - mais aussi de nouvelles formes d’entrepreneuriat social comme les sociétés commerciales, qui poursuivent un objectif d’utilité sociale et qui font le choix de s’appliquer à elles-mêmes les principes de l’économie sociale et solidaire.
Les principes de l’ESS sont clairement affirmés : ce n’est ni une économie de la réparation ni une vitrine sociale, mais une économie de l’exigence fondée sur les valeurs de gouvernance démocratique et participative, de lucrativité limitée et d’utilité sociale. En cela, ces principes se trouvent être très proches de ceux exprimés par la doctrine sociale de l'Eglise.
C’est ainsi 10% du PIB et plus de 2,3 millions de salariés, réunis par des valeurs communes, qui voient leurs moyens de développement renforcés.
La loi ESS permet de faire connaître aux citoyens le périmètre de l’Economie sociale et solidaire pour favoriser leur implication dans ce mode innovant d’entreprendre et initier un véritable changement d’échelle. En effet, ce nouveau mode d’entreprendre permet de concilier un développement économique avec les salariés et en lien avec les territoires. La notion d’entreprise de l’ESS regroupe les acteurs historiques de l’économie sociale - à savoir les associations, les mutuelles, les coopératives et les fondations - mais aussi de nouvelles formes d’entrepreneuriat social comme les sociétés commerciales, qui poursuivent un objectif d’utilité sociale et qui font le choix de s’appliquer à elles-mêmes les principes de l’économie sociale et solidaire.
Les principes de l’ESS sont clairement affirmés : ce n’est ni une économie de la réparation ni une vitrine sociale, mais une économie de l’exigence fondée sur les valeurs de gouvernance démocratique et participative, de lucrativité limitée et d’utilité sociale. En cela, ces principes se trouvent être très proches de ceux exprimés par la doctrine sociale de l'Eglise.
2014/06/27
Université d'été de la Fondation Ecophilos
La 7ème édition de de l’Université d’été de la Fondation Ecophilos se tiendra du 4 au 6 juillet 2014 à Fribourg (CH), autour du thème : « La personne humaine au coeur de l’entreprise »
Organisée en partenariat avec l’institut Philanthropos et le magazine Famille Chrétienne, l’université d’été Ecophilos offre une opportunité unique de s’arrêter pour réfléchir à des questions essentielles touchant la vie en entreprise et ouvrir un dialogue en vérité à travers des conférences, des témoignages et des temps de partage.
2014/06/16
Nouveau plaidoyer du Pape pour une finance responsable
Radio Vatican (RV) rapporte que le Pape a reçu le lundi 16 juin 2014 les participants au congrès "investir pour les pauvres" qui s’est ouvert à Rome à l'initiative du Conseil
Pontifical Justice et Paix, du Catholic Relief Services et du Mendoza College of Business
de l’Université Notre Dame aux Etats-Unis. L’objectif de ces deux jours de rencontre était d’exposer les exemples d’investissements responsables et de comprendre comment ils s’articulaient
avec la mission de l’Eglise.
En recevant les participants, François a de nouveau plaidé pour que l'homme soit eu centre de l'économie et que la finance soit débarrassée de ses excès. "Votre congrès offre une contribution importante à la recherche d’une meilleure équité sociale" a dit le Pape en saluant les participants. "La solidarité avec les pauvres et les exclus vous a poussé à réfléchir sur une forme émergente d’investissement responsable, l’Impact Investing" rapporte RV. "L’investisseur responsable est conscient de l’existence de graves situations d’inégalité, de profondes disparités sociales et de douloureuses conditions qui désavantagent des populations entières" a expliqué le Pape.
Promouvoir des investissements vertueux
Les investissements vertueux doivent promouvoir le développement économique et social des populations pauvres, notamment à travers les fonds d’investissement favorisant l’essor de l'agriculture, l’accès à l’eau, à des logements dignes, à la santé et à l’éducation.
"Derrière ces investissements qui produisent un impact positif pour les populations locales, il y a une logique qui reconnaît les liens originaux entre profit et solidarité, et l’existence d’un cercle vertueux entre le gain et le don" a poursuivi François, et "le devoir des chrétiens est de redécouvrir, vivre et annoncer à tous cette unité précieuse et originale entre le profit et la solidarité".
Le Pape a ainsi rappelé qu’il était important que "l’éthique retrouve sa place dans la finance et que les marchés se mettent aux service des intérêts des peuples et du Bien commun de l’humanité". "Nous ne pouvons tolérer plus longtemps que les marchés financiers gouvernent le sort des peuples plutôt que de servir leurs besoins, ou qu’une minorité prospère en ayant cours à la spéculation financière pendant qu’une majorité en subissent lourdement les conséquences" s’est une nouvelle fois indigné le Saint-Père.
Plaidoyer pour une finance au service de l'homme
Selon RV, le Pape ne condamne pas la finance en elle-même mais rappelle que la rapidité des transformations technologiques au service de cette finance ne trouve son sens que dans la mesure où elle sert le Bien commun. Et François de condamner avec force les spéculations en particulier sur les prix alimentaires, "un scandale qui à de graves conséquences sur l’accès des pauvres à la nourriture".
"Il est urgent que les gouvernants du monde entier s’engagent à développer un cadre international afin de promouvoir le marché de l’investissement à fort impact social" a ainsi plaidé le Pape, de façon à contrarier l’économie de l’exclusion et du rejet.
"Je voudrais demander avec vous au Seigneur", a-t-il conclu, "qu’Il nous aide à ne jamais oublier la fugacité des biens terrestres, et à nous engager pour le bien commun, avec amour pour les plus pauvres et les plus faibles".
(Auteur: Radio Vatican, Nouveau plaidoyer du Pape pour une finance responsable, 16/06/2014, http://fr.radiovaticana.va/storico/2014/06/16/nouveau_plaidoyer_du_pape_pour_une_finance_responsable/fr1-807230)
ACdlV
En recevant les participants, François a de nouveau plaidé pour que l'homme soit eu centre de l'économie et que la finance soit débarrassée de ses excès. "Votre congrès offre une contribution importante à la recherche d’une meilleure équité sociale" a dit le Pape en saluant les participants. "La solidarité avec les pauvres et les exclus vous a poussé à réfléchir sur une forme émergente d’investissement responsable, l’Impact Investing" rapporte RV. "L’investisseur responsable est conscient de l’existence de graves situations d’inégalité, de profondes disparités sociales et de douloureuses conditions qui désavantagent des populations entières" a expliqué le Pape.
Promouvoir des investissements vertueux
Les investissements vertueux doivent promouvoir le développement économique et social des populations pauvres, notamment à travers les fonds d’investissement favorisant l’essor de l'agriculture, l’accès à l’eau, à des logements dignes, à la santé et à l’éducation.
"Derrière ces investissements qui produisent un impact positif pour les populations locales, il y a une logique qui reconnaît les liens originaux entre profit et solidarité, et l’existence d’un cercle vertueux entre le gain et le don" a poursuivi François, et "le devoir des chrétiens est de redécouvrir, vivre et annoncer à tous cette unité précieuse et originale entre le profit et la solidarité".
Le Pape a ainsi rappelé qu’il était important que "l’éthique retrouve sa place dans la finance et que les marchés se mettent aux service des intérêts des peuples et du Bien commun de l’humanité". "Nous ne pouvons tolérer plus longtemps que les marchés financiers gouvernent le sort des peuples plutôt que de servir leurs besoins, ou qu’une minorité prospère en ayant cours à la spéculation financière pendant qu’une majorité en subissent lourdement les conséquences" s’est une nouvelle fois indigné le Saint-Père.
Plaidoyer pour une finance au service de l'homme
Selon RV, le Pape ne condamne pas la finance en elle-même mais rappelle que la rapidité des transformations technologiques au service de cette finance ne trouve son sens que dans la mesure où elle sert le Bien commun. Et François de condamner avec force les spéculations en particulier sur les prix alimentaires, "un scandale qui à de graves conséquences sur l’accès des pauvres à la nourriture".
"Il est urgent que les gouvernants du monde entier s’engagent à développer un cadre international afin de promouvoir le marché de l’investissement à fort impact social" a ainsi plaidé le Pape, de façon à contrarier l’économie de l’exclusion et du rejet.
"Je voudrais demander avec vous au Seigneur", a-t-il conclu, "qu’Il nous aide à ne jamais oublier la fugacité des biens terrestres, et à nous engager pour le bien commun, avec amour pour les plus pauvres et les plus faibles".
(Auteur: Radio Vatican, Nouveau plaidoyer du Pape pour une finance responsable, 16/06/2014, http://fr.radiovaticana.va/storico/2014/06/16/nouveau_plaidoyer_du_pape_pour_une_finance_responsable/fr1-807230)
ACdlV
2014/05/29
Lancement d'un nouveau fonds catholique au Luxembourg
La première place financière européenne en terme de domiciliation de fonds d'investissement, la place du Grand-Duché de Luxembourg, offre des infrastructures adaptées au lancement de nouveaux fonds éthiques chrétiens, à l'instar du fonds Conventum-Proclero.
Le lundi 19 mai 2014, Pascal-André Dumont présentait le lancement de son fonds luxembourgeois: Conventum-Proclero. Le fonds luxembourgeois, hébergé par la Banque du Luxembourg, a reçu l’agrément du régulateur luxembourgeois, la CSSF. Il devrait permettre d’atteindre les investisseurs européens en répliquant la recette des fonds frères lancés en France en juillet 2012 – tous gérés par Meeschaert Asset Management. En 2013, Proclero a connu un rendement de 6,57% en investissant dans des titres éthiques et conformes à la doctrine de l’Église selon laquelle l’économie serait au service de la personne, et non l’inverse.
Des critères d’exclusion
Selon les prospectus de Proclero, le fonds pratique une démarche d’exclusion qui cible les entreprises dont une part non négligeable de l’activité porte atteinte à la vie et à la dignité humaine (notamment l’alcool, l’armement, les jeux d’argent, la pornographie et le tabac). Le gérant, Meeschaert, pour prendre en compte ces données extra-financières et en sus du comité d’éthique, fait appel à des prestataires spécialisés et utilise des notations sociales et environnementales comme Vigéo.
Le Luxembourg possède aussi une agence de labellisation, Luxflag, et Proclero pourrait légitimement profiter de ses services de cette dernière, d’autant que ces services on été enrichis dès le 21 mai 2014 d’un nouveau label ESG (Environmental, social and governance). Luxflag utilisait jusqu'alors deux autre labels, l’environnement et la microfinance, des thèmes qui ont été au centre des débats de la conférence organisée le 27 mai par l’association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi).
(Extrait de l'article de Pierre Sorlut, www.paperjam.lu, 20/05/2014, http://www.paperjam.lu/article/fr/du-fonds-catho-l-ethique-des-fonds)
ACdlV
2014/05/25
Les marchés financiers comme bien commun
Comment gérer différemment les marchés financiers ? En considérant qu'ils constituent un bien commun, c'est-à-dire une communauté d’intérêts, et non uniquement un lieu d’échange dénué de toute finalité autre que la maximisation des transactions et des profits.
Par Hubert de Vauplane
SUITE DE L'ARTICLE
Par Hubert de Vauplane
SUITE DE L'ARTICLE
2014/05/24
12ème Baromètre de la Finance Solidaire - La Croix - Finansol
Comme chaque année, le quotidien la Croix publie tous les résultats du 12ème baromètre de la Finance solidaire Finansol-la Croix.
Les données témoignent de l’essor de cette finance à forte utilité sociale et/ou environnementale, en France et à l’international puisque l’épargne solidaire atteint un niveau record, notamment grâce à l’épargne salariale solidaire. Les chiffres du baromètre de la finance solidaire 2013 s’inscrivent dans la ligne des années antérieures, avec un encours d’épargne qui dépasse 6 milliards d’euros (+ 28 %).
LIRE LA SUITE...
Les données témoignent de l’essor de cette finance à forte utilité sociale et/ou environnementale, en France et à l’international puisque l’épargne solidaire atteint un niveau record, notamment grâce à l’épargne salariale solidaire. Les chiffres du baromètre de la finance solidaire 2013 s’inscrivent dans la ligne des années antérieures, avec un encours d’épargne qui dépasse 6 milliards d’euros (+ 28 %).
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2014/03/11
"Pascal-André Dumont, le prêtre qui aimait la finance"
Anne de Guigné du Figaro publiait le 10 mars 2014 un article intitulé "Pascal-André Dumont, le prêtre qui aimait la finance". Extraits choisis:
"Pascal-André Dumont -don Pascal-André pour ses ouailles- a été ordonné prêtre dans la communauté traditionnelle de Saint-Martin après des études de droit à la prestigieuse université suisse de Fribourg. Pourtant, depuis deux ans, la sphère financière n'a plus de secret pour ce grand bosseur. Il supervise, en effet, en plus de ses activités de formation, le lancement d'un nouveau type de fonds commun de placement éthique, basé sur la doctrine sociale de l'Église catholique et dont les recettes vont venir subvenir aux besoins de sa communauté.
L'ouverture du fonds luxembourgeois enthousiasme Pascal-André Dumont. Comme tous les entrepreneurs, il rêve de voir grandir son projet et pourrait discourir des heures des prochaines étapes. Mais aurait-il senti un début d'étonnement chez son interlocuteur? Comme pour recadrer la conversation, l'apprenti investisseur s'interrompt soudain. «Je suis prêtre avant tout, rappelle-t-il. Ce fonds est au service de la mission qui m'a été confiée, et plus largement, il est un instrument pour la promotion de la vision de l'Église sur l'économie et la finance.»
Proclero est né, au départ, d'une nécessité. Économe général -c'est-à-dire trésorier- de la communauté Saint-Martin depuis 2001, Pascal-André Dumont a dû affronter un défi devenu rare pour l'Église catholique. Celui d'accompagner financièrement l'explosion du nombre de vocations de la jeune communauté. «En 2003, nous comptions 17 séminaristes dans la communauté. Dix ans plus tard, ils sont 8», résume sobrement l'économe, sans préciser que Saint-Martin est ainsi devenu le premier séminaire de France.
La formation d'un séminariste coûte 16 000 euros par an. «Comme nous ne vivons que de dons, il faut donc lever environ 1,5 million d'euros par an, ce qui demande de constituer un réseau très large de bienfaiteurs. Et encore, il ne s'agit que du budget de fonctionnement. Pour passer sans casse ce cap de croissance, il était essentiel de trouver une solution de financement alternative, plus pérenne», note-t-il. Ce sera donc, en partenariat avec la société Meeschaert, le lancement d'un fonds éthique.
LIRE L'ARTICLE EN ENTIER...
"Pascal-André Dumont -don Pascal-André pour ses ouailles- a été ordonné prêtre dans la communauté traditionnelle de Saint-Martin après des études de droit à la prestigieuse université suisse de Fribourg. Pourtant, depuis deux ans, la sphère financière n'a plus de secret pour ce grand bosseur. Il supervise, en effet, en plus de ses activités de formation, le lancement d'un nouveau type de fonds commun de placement éthique, basé sur la doctrine sociale de l'Église catholique et dont les recettes vont venir subvenir aux besoins de sa communauté.
L'ouverture du fonds luxembourgeois enthousiasme Pascal-André Dumont. Comme tous les entrepreneurs, il rêve de voir grandir son projet et pourrait discourir des heures des prochaines étapes. Mais aurait-il senti un début d'étonnement chez son interlocuteur? Comme pour recadrer la conversation, l'apprenti investisseur s'interrompt soudain. «Je suis prêtre avant tout, rappelle-t-il. Ce fonds est au service de la mission qui m'a été confiée, et plus largement, il est un instrument pour la promotion de la vision de l'Église sur l'économie et la finance.»
Proclero est né, au départ, d'une nécessité. Économe général -c'est-à-dire trésorier- de la communauté Saint-Martin depuis 2001, Pascal-André Dumont a dû affronter un défi devenu rare pour l'Église catholique. Celui d'accompagner financièrement l'explosion du nombre de vocations de la jeune communauté. «En 2003, nous comptions 17 séminaristes dans la communauté. Dix ans plus tard, ils sont 8», résume sobrement l'économe, sans préciser que Saint-Martin est ainsi devenu le premier séminaire de France.
La formation d'un séminariste coûte 16 000 euros par an. «Comme nous ne vivons que de dons, il faut donc lever environ 1,5 million d'euros par an, ce qui demande de constituer un réseau très large de bienfaiteurs. Et encore, il ne s'agit que du budget de fonctionnement. Pour passer sans casse ce cap de croissance, il était essentiel de trouver une solution de financement alternative, plus pérenne», note-t-il. Ce sera donc, en partenariat avec la société Meeschaert, le lancement d'un fonds éthique.
LIRE L'ARTICLE EN ENTIER...
3 minutes en vérité avec l'abbé Pascal-André Dumont (Famille Chrétienne)
Comment remettre l'homme au coeur de l'entreprise ?
Le profit et la rentabilité sont-ils un frein à l'épanouissement de la personne humaine ?
La spiritualité a-t-elle sa place dans le monde du travail ?
2014/02/28
Klimafreundliche sowie ethische und ökologische Geldanlagen alternativer und kirchlicher Banken
Neben den konventionellen Kreditinstituten gibt es
einen wachsenden Markt an alternativen und kirchlichen Banken, die ihre
Bankgeschäfte nach ethischen und ökologischen Kriterien ausrichten.
Manche Institute verstehen sich als Zweitbank und
bieten nur wenige Produkte an, andere warten mit der Vielfalt mittelgroßer
herkömmlicher Banken und Sparkassen auf. Interessenten können sich für
klassisches Sparanlagen, ethisch-ökologische Investmentfonds, Beteiligungen und
Versicherungen vermitteln lassen. Sie sollten jedoch stets nur Finanzprodukte
wählen, die der persönlichen Risikoneigung entsprechen.
Teilweise ist die Verzinsung der Sparanlagen in diesem
Bereich niedriger als bei öffentlichen und privaten Banken oder Sparkassen.
Doch es gibt unter diesen Instituten auch solche, die mehr Rendite als der
Marktdurchschnitt bieten. Vergleiche lohnen sich also auch hier. Wie bei jedem
Kreditinstitut mit Sitz in Deutschland, so sind auch die Einlagen bei
alternativen und kirchlichen Kreditinstituten durch die gesetzliche und/oder
institutionelle Einlagensicherung geschützt.
2014/01/11
Finance chrétienne - Un potentiel de croissance
D’aucuns
ont longtemps douté de l’existence d’une véritable
industrie financière catholique ou protestante. Aussi, la très
grande majorité des débats doctrinaux, articles et
colloques relatifs à la finance éthique religieuse se
sont-ils concentrés ces dernières années sur la
seule finance islamique. Pourtant, les finances éthiques
religieuses chrétiennes existent bel et bien. Une multitude
d'acteurs financiers privés et para-financiers attestent de
l'existence de la finance catholique et de la finance protestante, ce
que démontre clairement le nouveau livre Finance
catholique
qui recense à lui seul un grand nombre d’acteurs privés
(laïcs) et publics (cléricaux).
Les
banques et les fonds d’investissement chrétiens sont
toutefois généralement de taille très modeste,
ce qui peut expliquer ce désintérêt général.
Mais le présent article n’a pas pour objet d’analyser les
causes de cette indifférence, ni de prouver la matérialité
de la finance chrétienne (acteurs, principes, opérations).
Il s’agit plutôt ici d’anticiper les futurs débats
en avançant des propositions nouvelles sur la question des
moyens que le secteur de la finance chrétienne est en capacité
de mobiliser pour soutenir son développement.
Nous
rappellerons, tout d’abord, les principaux enjeux en partant du
constat qu’avec plus de 2 milliards de chrétiens dans le
monde, la finance chrétienne possède des réserves
de croissance conséquentes, surtout depuis la crise morale de
la finance conventionnelle (A). Dans la perspective du renforcement
de l’industrie financière chrétienne, il conviendra
de proposer plusieurs pistes de réflexion sur les moyens
susceptibles d’être mobilisés et les actions à
entreprendre sur le moyen terme (B).
- Plus de deux milliards de consommateurs chrétiens
Selon
les estimations publiées en décembre 2011 par
l’institut de recherche américain Pew Forum, les chrétiens
représentent aujourd’hui un tiers de la population mondiale,
devant les musulmans1.
La moitié des quelques 2,2 milliards de chrétiens
recensés est catholique, 37 % sont protestants et 12 %
orthodoxes. Ils se répartissent de façon assez
équilibrée entre les Amériques, l’Europe et
l’Afrique. Cette dernière a enregistré la progression
la plus impressionnante en un siècle, le nombre de chrétiens
ayant été multiplié par plus de 60, passant de 8
millions en 1910 à 516 millions en 2010.
Du
point de vue de la finance chrétienne, ces chiffres doivent
toutefois être relativisés :
- premièrement, il doit être tenu compte du degré réel de pratique religieuse du consommateur, la finance chrétienne ne pouvant a fortiori s’adresser qu’aux chrétiens sensibles au discours religieux, au premier rang desquels figurent les pratiquants ayant une activité cultuelle régulière et, dans une moindre mesure, les croyants non pratiquants.
- deuxièmement, la diversité des courants de pensée qui font la richesse de la chrétienté aboutissent à une fragmentation de l’offre, la finance chrétienne pouvant se subdiviser en autant de compartiments que de courants (finance catholique, protestante, orthodoxe, etc.). Cependant, si le banquier insiste sur le caractère œcuménique de ses activités, la finance protestante pourra paraître « catho-compatible » au consommateur catholique et vice versa.
- Des consommateurs en quête de sens
La
crise des subprimes
a mis au grand jour le caractère néfaste d’une
finance déréglementée à l’excès.
Une kyrielle de comportements moralement insupportables (p. ex. bonus
exorbitants de certains banquiers, spéculation sur les denrées
agricoles, montages dans les paradis fiscaux) ont causé des
blessures profondes dans les consciences. Les politiques ont certes
réagi avec célérité et de nombreuses
réformes ont été entreprises. Néanmoins,
gageons que le modèle de la finance conventionnelle orientée
exclusivement vers la recherche du profit financier n’est pas près
de trouver grâce aux yeux d’une large partie de la
population, pas seulement chrétienne.
La
crise morale a fait évoluer les exigences du consommateur qui
se dirige désormais davantage vers les finances dites
« éthiques » qui ne sont pas uniquement
lucratives dans la mesure où elles ne cherchent pas
exclusivement le profit financier mais incluent, aussi, la recherche
d’un profit social fondée sur des critères
extra-financiers qui tiennent compte des problématiques liées
à l’écologie, aux droits de l’Homme, à la
solidarité envers les plus démunis, au respect de la
parole divine, etc. C’est ainsi que les finances éthiques,
qu’elles soient strictement profanes (finance durable, finance
solidaire) ou religieuses (finance chrétienne, finance
islamique), ont toutes connu ces dernières années une
nette progression de leur chiffre d’affaire.
- Une finance chrétienne adaptée aux besoins
La
finance chrétienne présente des avantages
concurrentiels vis-à-vis des autres finances éthiques à
la fois pour le consommateur et le professionnel.
Du
point de vue du consommateur, la finance chrétienne donne
l’assurance que l’argent est utilisé par le banquier à
bon escient. Dans le livre Finance
catholique,
est apportée la démonstration de l’intensité
supérieure des exigences de la finance chrétienne
vis-à-vis des finances durable (ISR) et solidaire : d’une
part, la finance chrétienne reprend les critères
extra-financiers des finances durable et solidaire, et d’autre
part, elle y ajoute d’autres critères d’origine
religieuse. Par exemple, certains investissements centrés sur
la protection de la vie sont spécialement prohibés
(IVG) ou favorisés (éducation et protection des
enfants).
Techniquement,
l’épargne peut à la demande du client être
dirigée vers le financement d’associations caritatives.
Divers procédés sont alors possibles, notamment :
le reversement sous forme de donations soustraites du montant des
commissions normalement perçues par le banquier à
chaque paiement ou virement, ou déduites des bénéfices
de la banque en fin d’exercice comptable ; ou l’investissement
dans des fonds éthiques chrétiens. S’agissant du prêt
à intérêt, aucune prohibition des intérêts
ne s’applique, même dans les banques catholiques,
contrairement à la finance islamique. En revanche, le taux
d’intérêt doit être juste et éviter de
conduire au surendettement de l’emprunteur. Par ailleurs, comme
toute banque conventionnelle, les établissements chrétiens
peuvent proposer les services habituels de banque, d’assurance, ou
d’investissement, à des conditions tarifaires équivalentes.
Du
point de vue du banquier, il faut mentionner l’avantage que peut
procurer le sentiment d’appartenance à une communauté
d’intérêts. Ce sentiment naturel est susceptible
d’intervenir dans le processus d’adhésion et de
fidélisation de la clientèle, à la fois lors de
la phase de prospection et pendant la relation d’affaire. Les
communications de la banque qui font explicitement référence
à la culture chrétienne (sur les sites internet, les
prospectus, etc.), voire la publication d’une profession de foi, la
capacité du banquier à utiliser le vocabulaire et les
connaissances religieuses, peuvent être décisives dans
le choix du consommateur chrétien de donner sa confiance et
d’établir une relation d’affaire pérenne.
- Synthétiser les principes financiers chrétiens
De
nos jours, les banques chrétiennes définissent les
aspects éthiques de leur politique d’investissement et de
leurs règles de fonctionnement sur la base de leur
compréhension religieuse à partir de sources éparses
(saintes écritures, tradition et enseignement de l’Eglise
catholique romaine pour les catholiques). L’un des principaux
écueils de la finance chrétienne actuelle reste
l’absence de cadre éthique formel et consensuel. La mise en
œuvre à un niveau transactionnel (p. ex. lors de la
négociation d’instruments financiers) des principes moraux
chrétiens est pour l’heure trop sujette à
interprétation. Dans un but de rationalisation, il importe que
soit faite la synthèse des principes financiers chrétiens,
et qu’ils soient présentés dans une forme adéquate,
éventuellement sur le modèle de la finance islamique2.
Cette
entreprise de rationalisation requiert aussi un consensus parmi les
acteurs de la finance chrétienne (cléricaux et laïcs).
Ce consensus pourrait être dégagé dans le cadre
d’« états généraux de la finance
chrétienne » réunissant professionnels de la
finance et religieux, afin de décider ensemble du cadre
moral-financier de référence3.
A cette occasion, une multitude de publications, cléricales ou
laïques, pourraient nourrir les débats : par
exemple, les « pistes d’action » publiées
en juin 2013 par Justice et Paix - France, les principes élaborées
en 1975 par Larry Burkett ou encore les très récents
« 7 princificats
opérationnels »4.
En
outre, l’occasion serait aussi donnée de débattre sur
l’opportunité de créer un ou plusieurs organismes
certificateurs, à l’instar des comités de conformité
charia (sharia
board)
qui certifient, à travers un label, la conformité des
activités financières aux principes religieux
musulmans. Un organisme équivalent chrétien, s’il
voyait le jour, aurait pour fonction d’assurer la conformité
des services et produits proposés par les banques chrétiennes
avec les principes financiers chrétiens.
- Soutenir la création de banques chrétiennes
S’agissant
des actions à entreprendre côté professionnel, il
doit être déduit de la loi de Say « l’offre
crée sa propre demande » qu’il ne peut y avoir de
consommateurs de services financiers chrétiens sans banque
chrétienne pour les proposer. Or c’est précisément
le vide dont souffrent les pays francophones européens qui,
aujourd’hui, constituent un des rares marchés à ne
point disposer d’établissements de crédit chrétiens5.
L’Institut pour les œuvres de religion ou « banque du
Vatican » pourrait naturellement avoir un rôle
moteur sur ce sujet. D’après les données publiées
sur son site inauguré le 31 juillet dernier (www.ior.va), son
bilan fait état de 7,1 Mrd EUR. Ce capital représente
une somme relativement importante mais pas toujours disponible6.
Dans la perspective de créer un établissement en France
ou ailleurs, à l’instar des banques catholiques allemandes,
l’établissement implanté en France prendrait de
préférence la forme mutualiste ou coopérative
encadrée par les articles L.512-1 et suivants du code
monétaire et financier, et serait placé sous la
surveillance de l’ACPR.
Mais
le plan de soutien à la création de banques chrétiennes
serait incomplet s’il n’était accompagné d’une
campagne de promotion active auprès des clients potentiels. On
ne peut douter, qu’en l’espèce, la demande génèrera
sa propre offre. Aussi convient-il non seulement de mobiliser les
professionnels de la finance mais également de sensibiliser
les consommateurs aux avantages présentés par les
banques chrétiennes. Les diocèses, les ordres religieux
et les associations caritatives chrétiennes pourraient, à
ce titre, être les premiers acteurs à montrer l’exemple,
notamment en déposant leurs capitaux sur des comptes bancaires
gérés par des banques chrétiennes. Car il ne
faut jamais donner ses perles aux porcs de peur qu'ils ne les
piétinent et que, se retournant, ils ne vous déchirent!7
Antoine Cuny de la Verryère, auteur de Finance catholique (EMS, juillet 2013)
1
LOUP BESMOND DE SENNEVILLE, Plus de deux milliards de chrétiens
dans le monde, in : La Croix, 20/12/11.
2
Il existe une différence de taille entre la Bible et le
Coran. Contrairement à elle, le Coran vise expressément
des montages financiers. Par exemple, le salam a été
créé par Mahomet pour que les agriculteurs puissent
financer leurs besoins de production ou simplement trouver des
moyens de subsistance pour leur famille avant leur récolte.
Par ailleurs, la finance islamique connaît des interdits
clairement définis dont trois qui sont fondamentaux (riba,
gharar, maisir).
4
A.R. Cuny de la Verryère, Finance catholique, edit. EMS,
2013, p. 122 et s
5
Ce vide étonnant peut s’expliquer par les faillites
traumatisantes de l’Union Générale (France) et
d’André Langrand-Dumonceau (Belgique) à la fin du
XIXème siècle ou par des raisons culturelles, une
partie de la population française nourrissant une certaine
méfiance à l’encontre de l’Eglise.
6
Le bilan de l’IOR fait état de 7,1 Mrd EUR dont 3,1 Mrd EUR
de dépôt ce qui est dérisoire en comparaison
d’une banque comme la BNP Paribas (1907 Mrd EUR pour 540 Mrd EUR
de dépôts).
7
Evangile selon saint Matthieu
(7:6).
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