À l’occasion de la sortie du fascicule "L’économie au service de l’humanité. Au nom de leur foi, des chrétiens s’engagent pour un meilleur encadrement des multinationales", Grégoire Niaudet, chargé de projets au plaidoyer international du Secours Catholique-Caritas France, revient, lors d'une entrevue avec Jacques Duffaut, sur les enjeux chrétiens d’une mobilisation pour une économie au service de tous les hommes.
Le Secours Catholique-Caritas France publie un fascicule intitulé “L’économie au service de l’humanité”. Pourquoi cette publication et que contient-elle ?
Le Secours Catholique est engagé depuis longtemps sur les questions de justice et d’évasion fiscales, de responsabilité des entreprises en matière sociale ou environnementale et sur les questions d’allocation des ressources à l’échelle planétaire... Il est important de réaffirmer l’ancrage chrétien de cet engagement et de mettre en lumière l’enseignement social de l’Église sur ces sujets que certains chrétiens méconnaissent. L’objet de ce fascicule est donc de faire le lien entre cet enseignement social et nos actions.
Que dénonce ce fascicule ?
Il dénonce certaines dérives de grandes entreprises. Nous expliquons comment, ces dernières quarante années, le monde de l’entreprise a évolué, comment de très grandes entreprises transnationales, véritables mastodontes sur la scène économique, peuvent – parce qu’elles sont si puissantes – imposer leurs choix et influer sur nos modes de vie, notamment dans les pays en voie de développement, entraînant exploitations et abus du droit des travailleurs, des problèmes en matière environnementales, provoquant l’accaparement de terres, la pollution parfois, et une absence de responsabilité. Et ce, parce que souvent, elles peuvent agir sur ces territoires en toute impunité.
Tous les pays seraient donc concernés par ces thèmes ?
Oui, ce plaidoyer a une dimension universelle. Le fascicule reprend un grand nombre d’éléments de l’enseignement social de l’Église, à travers la parole du pape François mais ces éléments sont ancrés dans l’enseignement social de l’Église depuis longtemps. Sont repris également des extraits d’écrits de Benoît XVI ou de la constitution pastorale Gaudium et spes, etc. Un enseignement très présent depuis longtemps mais pas aussi connu que d’autres positions de l’Église.
Que proposez-vous ?
Nous proposons certaines pistes pour légiférer sur la nécessité de rendre responsables les grandes entreprises de leurs agissements ou ceux de leurs filiales ou sous-traitants. En matière de lutte contre l’évasion fiscale, nous voulons qu’elles déclarent effectivement les bénéfices là où elles réalisent leur activité, et qu’elles soient imposées normalement, en évitant qu’elles échappent à l’impôt, notamment en passant par les paradis fiscaux.
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Le Secours Catholique-Caritas France publie un fascicule intitulé “L’économie au service de l’humanité”. Pourquoi cette publication et que contient-elle ?
Le Secours Catholique est engagé depuis longtemps sur les questions de justice et d’évasion fiscales, de responsabilité des entreprises en matière sociale ou environnementale et sur les questions d’allocation des ressources à l’échelle planétaire... Il est important de réaffirmer l’ancrage chrétien de cet engagement et de mettre en lumière l’enseignement social de l’Église sur ces sujets que certains chrétiens méconnaissent. L’objet de ce fascicule est donc de faire le lien entre cet enseignement social et nos actions.
Que dénonce ce fascicule ?
Il dénonce certaines dérives de grandes entreprises. Nous expliquons comment, ces dernières quarante années, le monde de l’entreprise a évolué, comment de très grandes entreprises transnationales, véritables mastodontes sur la scène économique, peuvent – parce qu’elles sont si puissantes – imposer leurs choix et influer sur nos modes de vie, notamment dans les pays en voie de développement, entraînant exploitations et abus du droit des travailleurs, des problèmes en matière environnementales, provoquant l’accaparement de terres, la pollution parfois, et une absence de responsabilité. Et ce, parce que souvent, elles peuvent agir sur ces territoires en toute impunité.
Tous les pays seraient donc concernés par ces thèmes ?
Oui, ce plaidoyer a une dimension universelle. Le fascicule reprend un grand nombre d’éléments de l’enseignement social de l’Église, à travers la parole du pape François mais ces éléments sont ancrés dans l’enseignement social de l’Église depuis longtemps. Sont repris également des extraits d’écrits de Benoît XVI ou de la constitution pastorale Gaudium et spes, etc. Un enseignement très présent depuis longtemps mais pas aussi connu que d’autres positions de l’Église.
Que proposez-vous ?
Nous proposons certaines pistes pour légiférer sur la nécessité de rendre responsables les grandes entreprises de leurs agissements ou ceux de leurs filiales ou sous-traitants. En matière de lutte contre l’évasion fiscale, nous voulons qu’elles déclarent effectivement les bénéfices là où elles réalisent leur activité, et qu’elles soient imposées normalement, en évitant qu’elles échappent à l’impôt, notamment en passant par les paradis fiscaux.
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