Identification and analysis of the actors, practices and activities related to Christian finance - Identification et analyse des acteurs, pratiques et activités de la finance chrétienne

2015/01/27

"Doctrine des 15 maladies": applications à la finance catholique

Lors de son discours du 22 décembre 2014 pour la présentation des vœux de Noël à la Curie romaine, le pape François a détaillé une liste de quinze comportements à prohiber et qui constituent "un danger pour tout chrétien et pour toute curie, communauté, congrégation, paroisse, mouvement ecclésial".

Ce discours -cette doctrine- peut être rattaché à la Doctrine sociale de l’Eglise (DSE) ; il établit des principes et donne des indications concrètes sur le comportement que tout chrétien devrait adopter pendant ses activités professionnelles.

En matière de finance chrétienne, ont été relevés dans plusieurs pays (Allemagne, USA, ...) des chartes déontologiques confessionnelles et des professions de foi émises par des acteurs financiers. Ces documents ont une valeur, à la fois organisationnelle et publicitaire, qui contribuent à façonner l’identité chrétienne de l'établissement (banque, fonds, assurance) et de son personnel. Cependant, ces chartes et autres documents « certifiés chrétiens » sont établis selon une interprétation, parfois aléatoire, des textes bibliques et de la DSE.

La Doctrine des 15 maladies, en clarifiant les règles déontologiques applicables dans le cadre de l'entreprise, pourra être formalisée ad litteram dans les documents sociaux des établissements bancaires et financiers chrétiens. Cependant, c'est sous réserve que la loi le permette et en France, par exemple, un règlement intérieur ou un contrat de travail qui ferait référence ostensiblement à des principes religieux risquerait d'être considéré par les juges comme discriminatoire (article L.1132-1, L 1321-3 Code du travail) tant que le concept d'"entreprise de tendance" ou d'"entreprise de conviction" à but lucratif n'aura pas été juridiquement consacré.

ACdlV

Liste des « 15 maladies » :

1.    La maladie de celui qui se sent « immortel », « immunisé » ou tout à fait « indispensable » ;
2.    La maladie de l’activité excessive (le « marthalisme ») ;
3.    La maladie de la « pétrification » mentale et spirituelle ;
4.    La maladie de la planification excessive et du fonctionnarisme ;
5.    La maladie de la mauvaise coordination ;
6.    La maladie d’« Alzheimer spirituelle » ;
7.    La maladie de la rivalité et de la vanité ;
8.    La maladie de la schizophrénie existentielle ;
9.    La maladie de la rumeur, de la médisance, et du commérage ;
10.  La maladie qui consiste à diviniser les chefs ;
11.  La maladie de l’indifférence envers les autres ;
12.  La maladie du visage lugubre ;
13.  La maladie qui consiste à accumuler ;
14.  La maladie des cercles fermés ;
15.  La maladie du profit mondain, des exhibitionnismes.
 
  
LIRE LE DISCOURS INTEGRAL DU PAPE FRANCOIS

 
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In his speech of 22 December 2014 for the presentation of Christmas greetings to the Roman Curia, Pope François detailed a list of fifteen prohibited behaviors which constitute "a danger to all Christians and for the Curia community, congregations,..."

This speech - doctrine - can be attached to the Church Social Doctrine (CSD); it establishes principles and provides practical guidance on behaviors that every Christian should adopt during his professional activities.

In terms of Christian finance, many confessional ethics charters  issued by financial actors have been identified in several countries (Germany, USA, ...) . These documents have a value, both organizational and advertising, which help shaping the Christian identity of the institution (bank, funds, insurance) and his staff. However, these charters and "certified Christian" documents are prepared according to an interpretation, sometimes uncertain,  of the biblical texts and the CSD.

The Doctrine of the 15 diseases, clarifying the ethical rules applicable in the context of the company, can be formalized ad litteram in social documents of Christians banking and financial institutions. However, it is provided that the law allows it. In France, for example, internal regulations or abor contracts that would refer ostensibly to religious principles might be considered by the judges as discriminatory as the concept of religious for-profit coporations has not been legally consecrated.


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